Les Timbrés de l’orthographe – bilan de la demi-finale
mardi 27 mars 2012Je me dis que j’ai bien fait d’être très fière d’avoir été sélectionnée pour la finale régionale des Timbrés de l’orthographe (cf. ici). Parce que… comment dire… pour la finale, ce n’est pas gagné* !
Si vous voulez vous amuser à faire le test, vous pouvez voir les questions et les réponses sur le site des Timbrés. Et remettez à plus tard la lecture de ce billet qui va dévoiler des réponses…
D’abord, j’ai fait six fautes au questionnaire (je ne sais pas ce que c’est qu’un complément d’agent, ni dans quoi les bergers auvergnats fabriquaient leurs fromages et le coup des verbes pronominaux dont le participe passé ne s’accorde pas toujours avec le sujet lorsqu’il est conjugué avec l’auxiliaire « être », j’avais oublié, voilà…
C’est pour ça que dans la dictée, j’ai écrit « (…) où chèvres et moutons s’étaient succédés (…) » (Je rassure tout de suite mes éventuels clients, mon correcteur orthographique me souligne obligeamment la faute ici).
Ensuite, je retiendrai que « rudiments », au sens de notions élémentaires, est toujours pluriel, et qu’on doit donc écrire « nuls rudiments ». Celle-là, j’aurais vraiment pu l’éviter.
Je ne vous fais pas l’inventaire de toutes mes erreurs, j’en fait cinq ou six (j’ai tellement hésité à mettre « ruine » au pluriel ou au singulier, que je ne sais plus ce que j’ai écrit…). Ce qui confirme ma première impression, que cette dictée était beaucoup moins difficile que la dictée des traducteurs de la SFT.
J’ai eu la surprise, après coup, d’apprendre que dans certaines villes, « géhenne » avait été épelé, comme s’il s’agissait d’un nom propre (le mot était en début de phrase). Il aurait peut-être fallu que les lecteurs puissent prendre connaissance du texte plus tôt, ou qu’on leur signale visuellement les mots à épeler. J’imagine que les correcteurs ne vont donc pas compter les fautes sur ce terme.
Les cinq cents meilleures copies seront sélectionnées pour la finale. J’ai demandé ce qui se passerait si plus de cinq cents personnes avaient tout juste, mais le cas n’avait manifestement pas été envisagé… (On m’a répondu que si, par extraordinaire, cela se produisait, tous les candidats ayant fait un sans faute iraient en finale.)
Conclusion
Un peu d’humilité ne me fera pas de mal. Je prends la résolution d’être plus attentive dans mes lectures, en m’interrogeant davantage sur les accords, et de ne plus me reposer sur le correcteur orthographique mais, en cas de doute, de chercher la règle.
Les non-traducteurs qui me lisent se disent peut-être que c’est un peu léger de ma part, de garantir un travail de qualité quand on est capable de faire 5 fautes dans un texte de 330 mots.
Je tiens à rassurer ceux qui ont pu se faire cette réflexion somme toute naturelle : premièrement, quand je travaille, et contrairement aux conditions de cette demi-finale, j’ai le droit de m’aider de TOUTES les références que je souhaite, du dictionnaire à la liste de diffusion d’APROTRAD, en passant par Internet et ses multiples ressources fiables. Je ne m’en prive pas et je vérifie soigneusement les travaux que je livre.
Deuxième assurance
Lorsque je traduis pour un client direct, je me fais relire par un autre personne, linguiste et spécialisée dans le domaine concerné, qui va traquer les – éventuelles – coquilles restantes. (Précision : quand je traduis pour une agence, c’est elle qui se charge de cette relecture, bien sûr !) Vous pouvez lire à ce sujet mon article sur la relecture externe.
Et vous ? Vous y étiez ? Vous pensez être sélectionnés ?
* »Pour la finale, ce n’est pas gagné » © Mik