Traduire vers sa langue maternelle

Mais pourquoi donc ?

Depuis que je suis traductrice, je constate régulièrement que mes interlocuteurs, quels qu’ils soient (amis, proches, contacts sur les réseaux sociaux, prospects, clients), ne connaissent pas, ou ne comprennent pas l’impératif de traduire vers sa langue maternelle.

L’objectif de ce billet est d’expliquer le plus clairement possible pourquoi un traducteur respectueux de ses clients ne travaille pas vers toutes les langues qu’il connaît.

La traduction – une qualité d’expression

À moins d’être parfaitement bilingue, c’est-à-dire d’avoir appris simultanément non seulement deux langues, mais aussi deux cultures, dans sa petite enfance, une personne n’a pas accès à toute la richesse des formulations, des nuances et des références culturelles d’une langue avec laquelle il n’a pas grandi.

Vous connaissez peut-être des personnes qui sont arrivées en France à l’âge adulte, même il y a très longtemps. Avez-vous remarqué que leur expression en français n’est pas aussi fluide, naturelle ni grammaticalement irréprochable que la vôtre ?

Et vous connaissez peut-être des personnes qui sont arrivées en France avant l’âge de 10 ans. En général, elles s’expriment comme des Français natifs.

Fin de la démonstration. Pour être capable de s’exprimer parfaitement dans une langue, il faut avoir grandi avec cette langue et sa culture.

Savoir se faire comprendre ne suffit pas pour rédiger, traduire ou adapter une communication d’entreprise de manière percutante et efficace. Il est crucial de manier parfaitement cette langue avec toutes ses nuances, ses idiomes, ses références.

Vous ne voulez pas que vos brochures ou votre site web ânonnent « Mon produit est le meilleur du monde, achetez-le. » Vous avez besoin de séduire votre lecteur, qu’il ne soit pas arrêté par une rédaction morne et plate mais guidé et accompagné dans votre univers par une expression précise, subtile et transparente.

Vous avez fait appel à un rédacteur professionnel pour vos textes commerciaux ? Capitalisez sur cet investissement en choisissant un autre professionnel de la rédaction, le traducteur, pour votre communication dans d’autres langues.

Traduire vers sa langue maternelle – une exigence règlementaire

Ce qui précède reflète mon expérience et mon opinion personnelles.

Sachez que la SFT (Syndicat national des traducteurs professionnels) préconise, dans son guide « Traduction, faire les bons choix », de faire appel à un professionnel traduisant vers sa langue maternelle.

http://www.sft.fr/clients/sft/telechargements/file_front/30172_SFTtraduction.pdf.pdf

Notez aussi que les adhérents de la SFT s’engagent à respecter son code de déontologie qui stipule, à l’article « Respect des donneurs d’ouvrage » :

« Le traducteur veille à toujours réunir les conditions lui permettant de réaliser un travail de qualité. Il s’engage à travailler dans les règles de l’art, à savoir :

  1. traduire uniquement vers sa langue maternelle ou une langue cultivée, maniée avec précision et aisance ; (…) »

http://www.sft.fr/clients/sft/telechargements/file_front/30109_2012_SFT_CODE_DEO_fr.pdf.pdf

Par ailleurs, la CNET (Chambre Nationale des Entreprises de Traduction) a choisi d’inclure dans sa Certification de qualité de service l’engagement suivant :

« Garantir au client des compétences maîtrisées, des intervenants qualifiés et des traducteurs travaillant dans leur langue maternelle »

http://www.cnetfrance.org/_doc/certification-v1-20101108.pdf

Traduire vers sa langue maternelle – une question de qualité

En conclusion, vous aurez compris qu’un traducteur qui déclare ne travailler que vers sa langue maternelle témoigne par là de son souci de la qualité de sa prestation.

Personnellement, lorsque l’un de mes clients a besoin d’une traduction vers une autre langue que le français, je m’efforce de trouver un confrère qualifié et compétent pour répondre à ses attentes.

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