Traduction spécialisée

Traduction spécialisée

Vous le savez, un traducteur n’est pas juste une personne qui a appris des langues et/ou qui sait se servir d’un dictionnaire.

C’est pour cela que vous faites appel à des prestataires de traduction professionnels. Et je voudrais insister sur l’importance de choisir un spécialiste.

Au cours de ma carrière, des clients m’ont confié la relecture de traductions réalisées soit automatiquement, soit par des traducteurs qui ne connaissent pas le domaine en question. Avec des résultats parfois cocasses mais surtout, inappropriés.

Toute relation commerciale repose sur une valeur clé : la confiance.

La confiance de vos clients dans votre professionnalisme. C’est peut-être encore plus vrai dans le secteur des dispositifs médicaux. Le choix d’un fournisseur, d’un prestataire, d’un laboratoire s’appuie sur de multiples facteurs, dont la qualité professionnelle perçue et reconnue.

La traduction automatique est devenue très performante et le temps où les moteurs traduisaient Microsoft Windows par Microsoft Fenêtres est loin.

Cependant, au moment de traduire la légende d’un schéma de fémur, un moteur de traduction ne sait pas que shaft est une diaphyse et non un arbre à came.

Et un traducteur humain qui ne travaille pas dans le domaine médical peut ignorer qu’une intervention de révision n’est pas un réexamen.

Au fil de mes relectures, je me suis amusée à compiler[*] les erreurs les plus drôles commises par des traducteurs non spécialisés (machines ou humains) dans des documents dont je maîtrise le sujet.

Ces exemples vous feront je l’espère sourire et surtout considérer avec attention l’importance cruciale de faire confiance à un traducteur qui sait de quoi vous parlez.

Un spécialiste de vos produits et de votre métier, qui sait que vos cups ne sont pas des tasses et que vos delivery times sont des dates d’accouchement.

 

[*] Tous les dessins sont de mon père Yanick Dinh, que je remercie de tout mon cœur !

 

Faire appel à un traducteur professionnel

Vous avez de la chance : vous comptez parmi vos employés des collaborateurs compétents, qui connaissent parfaitement vos produits et qui, de surcroît, maîtrisent des langues étrangères.

Tout naturellement, vous envisagez de leur confier la traduction des échanges de courriels avec vos partenaires étrangers, de vos brochures commerciales, de vos documents de travail… soit l’ensemble de vos travaux de traduction.

Vous réaliserez ainsi des économies substantielles sur votre budget communication.

Ce choix n’est peut-être pas le plus judicieux pour votre entreprise

Traduire est un métier à part entière et vous pourriez vous apercevoir à vos dépens qu’un même collaborateur ne peut pas assumer correctement les fonctions de deux postes différents.

Traduire nécessite des compétences très spécifiques, qui vont bien au-delà de la connaissance de plusieurs langues et d’une gamme de produits.

Un traducteur professionnel consacrera tout son temps à vos travaux de traduction. Sa formation et son expérience lui ont conféré une parfaite maîtrise de la langue d’arrivée et de ses conventions d’écriture. C’est ce qui lui permet de vous garantir des documents percutants, exempts de coquilles, aussi clairs, compréhensibles et efficaces que s’ils avaient été initialement rédigés dans cette langue.

Lorsqu’un document est destiné à une publication externe, il est tout à fait crucial, pour votre image de marque, que sa rédaction et son style soient irréprochables

Gardez à l’esprit qu’il est plus naturel pour un traducteur professionnel d’apprendre à connaître de nouveaux produits, en particulier s’il est déjà spécialisé dans votre secteur d’activité, qu’à un collaborateur qui n’est pas rédacteur d’apprendre à élaborer les documents persuasifs censés vous ouvrir de nouveaux marchés. Pour le traducteur, cet apprentissage est inhérent à son métier et à son travail quotidien. Pour un ingénieur ou un assistant trilingue, c’est souvent un exercice complémentaire auquel il n’est pas forcément prédisposé. Traduire lui prendra plus de temps qu’à un professionnel, avec un résultat qui risque malgré tout de manquer sa cible. Et pendant ce temps, la tâche pour laquelle il est réellement compétent (conception de vos produits par exemple) reste en souffrance.

Enfin, employer un collaborateur à une tâche qui n’est pas son cœur de métier peut le frustrer et le démotiver rapidement.

Pour vos travaux de traduction, préservez la productivité de vos collaborateurs et faites appel à un professionnel dont c’est le métier.

Traduire vers sa langue maternelle

Mais pourquoi donc ?

Depuis que je suis traductrice, je constate régulièrement que mes interlocuteurs, quels qu’ils soient (amis, proches, contacts sur les réseaux sociaux, prospects, clients), ne connaissent pas, ou ne comprennent pas l’impératif de traduire vers sa langue maternelle.

L’objectif de ce billet est d’expliquer le plus clairement possible pourquoi un traducteur respectueux de ses clients ne travaille pas vers toutes les langues qu’il connaît.

La traduction – une qualité d’expression

À moins d’être parfaitement bilingue, c’est-à-dire d’avoir appris simultanément non seulement deux langues, mais aussi deux cultures, dans sa petite enfance, une personne n’a pas accès à toute la richesse des formulations, des nuances et des références culturelles d’une langue avec laquelle il n’a pas grandi.

Vous connaissez peut-être des personnes qui sont arrivées en France à l’âge adulte, même il y a très longtemps. Avez-vous remarqué que leur expression en français n’est pas aussi fluide, naturelle ni grammaticalement irréprochable que la vôtre ?

Et vous connaissez peut-être des personnes qui sont arrivées en France avant l’âge de 10 ans. En général, elles s’expriment comme des Français natifs.

Fin de la démonstration. Pour être capable de s’exprimer parfaitement dans une langue, il faut avoir grandi avec cette langue et sa culture.

Savoir se faire comprendre ne suffit pas pour rédiger, traduire ou adapter une communication d’entreprise de manière percutante et efficace. Il est crucial de manier parfaitement cette langue avec toutes ses nuances, ses idiomes, ses références.

Vous ne voulez pas que vos brochures ou votre site web ânonnent « Mon produit est le meilleur du monde, achetez-le. » Vous avez besoin de séduire votre lecteur, qu’il ne soit pas arrêté par une rédaction morne et plate mais guidé et accompagné dans votre univers par une expression précise, subtile et transparente.

Vous avez fait appel à un rédacteur professionnel pour vos textes commerciaux ? Capitalisez sur cet investissement en choisissant un autre professionnel de la rédaction, le traducteur, pour votre communication dans d’autres langues.

Traduire vers sa langue maternelle – une exigence règlementaire

Ce qui précède reflète mon expérience et mon opinion personnelles.

Sachez que la SFT (Syndicat national des traducteurs professionnels) préconise, dans son guide « Traduction, faire les bons choix », de faire appel à un professionnel traduisant vers sa langue maternelle.

http://www.sft.fr/clients/sft/telechargements/file_front/30172_SFTtraduction.pdf.pdf

Notez aussi que les adhérents de la SFT s’engagent à respecter son code de déontologie qui stipule, à l’article « Respect des donneurs d’ouvrage » :

« Le traducteur veille à toujours réunir les conditions lui permettant de réaliser un travail de qualité. Il s’engage à travailler dans les règles de l’art, à savoir :

  1. traduire uniquement vers sa langue maternelle ou une langue cultivée, maniée avec précision et aisance ; (…) »

http://www.sft.fr/clients/sft/telechargements/file_front/30109_2012_SFT_CODE_DEO_fr.pdf.pdf

Par ailleurs, la CNET (Chambre Nationale des Entreprises de Traduction) a choisi d’inclure dans sa Certification de qualité de service l’engagement suivant :

« Garantir au client des compétences maîtrisées, des intervenants qualifiés et des traducteurs travaillant dans leur langue maternelle »

http://www.cnetfrance.org/_doc/certification-v1-20101108.pdf

Traduire vers sa langue maternelle – une question de qualité

En conclusion, vous aurez compris qu’un traducteur qui déclare ne travailler que vers sa langue maternelle témoigne par là de son souci de la qualité de sa prestation.

Personnellement, lorsque l’un de mes clients a besoin d’une traduction vers une autre langue que le français, je m’efforce de trouver un confrère qualifié et compétent pour répondre à ses attentes.

Relecture par un tiers

Si vous n’avez pas l’habitude de recourir à un traducteur professionnel, entendre votre prestataire évoquer une relecture externe, par une tierce personne spécialisée, peut vous surprendre, voire éveiller votre méfiance.

« Comment ? Voilà quelqu’un qui se vante d’être professionnel et spécialiste de mon métier, qui m’annonce un prix en rapport, et qui a si peu confiance dans son travail qu’il le fait vérifier et corriger par un autre ? »

Loin de vous alarmer, cette démarche doit au contraire vous rassurer, car elle témoigne du sérieux et du professionnalisme de votre interlocuteur.

Un document destiné à la publication doit être irréprochable

Il vous est peut-être arrivé de retrouver une coquille dans un texte publié, qu’il vous semblait avoir passé au peigne fin. C’est rageant, mais relativement courant. Pour la déceler, il aurait fallu un œil neuf, celui du relecteur-correcteur.

Tous les services de presse du monde ont une équipe de relecteurs et de correcteurs qui traquent la moindre erreur de typo, faute d’orthographe ou répétition, allègent une tournure ici, insèrent une virgule là…

En traduction, le relecteur accomplit ce travail de vérification, et contrôle le fond et la forme du discours, mais également la conformité au message initial.

Il possède cet œil neuf indispensable et s’il doit être spécialisé, ce n’est pas pour pallier les insuffisances du traducteur, mais pour être en mesure d’appliquer la même rigueur que lui dans tous ces aspects.

Traducteur et relecteur : une équipe qui garantit la qualité de vos documents finaux

Vous l’aurez compris, l’expertise du relecteur va lui permettre de compléter efficacement le travail du traducteur. C’est vous, et votre organisation, qui bénéficierez de la qualité supplémentaire issue de ce travail d’équipe. Pensez-y lorsque vous étudiez un devis de traduction : la relecture n’est pas une prestation superflue.

Références officielles

La norme européenne de qualité des services de traduction EN-15038:2006 stipule :

…la qualité de la traduction ne peut être garantie sans une relecture par une tierce personne…

De même, le référentiel de certification de qualité de service des entreprises de traduction prévoit une “relecture d’expert”.

 

Alternatives

Cela dit, la relecture externe n’est pas toujours indispensable, et dans certains cas vous pouvez vous en passer. Par exemple si le document à traduire n’a qu’une valeur informative interne ou si l’un de vos collaborateurs a les compétences et le temps nécessaire pour effectuer lui-même cette vérification.

Comme pour toutes vos interrogations, discutez-en avec votre prestataire, et déterminez ensemble l’étendue du service qui répondra le mieux à votre besoin.